My interest in translation began in high school, as we had to translate English and Spanish literary works into French. Throughout my “classe préparatoire”, I had to do not only translations into French but also translations into English and Spanish. For instance, I had to translate into English Emile Zola’s L’Assommoir and translate into Spanish Françoise Sagan’s Bonjour Tristesse

This labour of translation requires precision and a sense of detail that consists in choosing the right word in accordance with the context. As a result, one has to be sensitive to the original text but on the other hand, a good translator needs to have hindsight to produce a translation that does not like one.

That is why I was glad to be the translations organizer for Mia Funk’s Creative Process, which took place in March 2016 at the Sorbonne. Mia sent me the full interviews that she had with writers such as Douglas Kennedy. I had to select the most meaningful extracts and divide them to give them to the four girls who worked on the translations with me: Lou Churin, Ariane Ravier, Lilas Cuby, and Vasilena Koleva.

My selection process had two stages. First, I listened to what Mia told me about writers: how she saw them and painted them. Then, considering what I heard about each writer, I selected the extracts that were most likely to be understood by the public. My goal was to aide comprehension of Mia’s paintings through the extracts posted next to each painting. For example, light-blue tones, which are almost transparent, convey perfectly the dreamy aspect of some writers. In this case, the extract chosen must have a quiet narrative tone.

I chose to translate Hilary Mantel’s entire interview. Everything was fascinating: from her interest in women’s history under Henry VIII to her connection with theatre, everything.

Having been impressed by the intelligence, imagery and intense metaphoric nature of Marie Darrieussecq's interview, meeting her at Mia Funk’s exhibition opening was a great opportunity to get to know her in another way than through her interviews. 

One often says that choosing also means renouncing. Choosing to translate an extract and not another one is the translator’s stance. It is his ability to express himself, because otherwise the translator is the one who totally disappears when he translates someone else’s words. I am very thankful that Mia Funk gave me this opportunity and I hope you will enjoy our translations as much as we enjoy doing them!

Olivia Reulier is currently studying law and philosophy in La Sorbonne. Before that, she was in a literary “classe préparatoire” for two years.

 

L'ART DE LA TRADUCTION

Mon goût pour la traduction a commencé dès le lycée où nous avions à traduire des œuvres littéraires (anglaises et espagnoles). Pendant toute la durée de ma classe préparatoire littéraire, j’ai été amenée à faire non seulement des versions mais aussi des thèmes. Ainsi, nous devions traduire L’Assommoir d’Emile Zola en anglais et Bonjour tristesse de Françoise Sagan en espagnol. Ce travail de traduction nécessite une rigueur et un sens du détail qui consiste à choisir le mot juste en fonction du contexte. Il faut donc être sensible au texte original et également s’en détacher pour proposer une traduction qui n’en paraît pas une. 

C’est pourquoi j’ai été ravie d’être responsable des traductions pour le Creative Process de l’artiste Mia Funk qui a exposé à La Sorbonne en mars 2016. Mia m’envoyait ses interviews entières qu’elle avait eues avec des auteurs comme Douglas Kennedy. Je devais ensuite sélectionner les extraits qui me paraissaient les plus significatifs et répartir les différents extraits aux quatre filles qui travaillaient avec moi sur la traduction : Lou Churin, Ariane Ravier, Lilas Cuby, and Vasilena Koleva.

 

Etant très intuitive, mon processus de sélection des extraits se déroulait en deux temps. D’abord, j’ai écouté ce que Mia me disait de chacun des auteurs, comment elle les voyait et les peignait. Ensuite, en fonction de ce que j’avais entendu des écrivains, je sélectionnais les extraits les plus susceptibles de parler au public, de lui faire comprendre pourquoi Mia les avait peints de cette façon. Ainsi, les tons bleu clair presque transparents traduisent parfaitement le côté rêveur propre à chaque écrivain. Dans ce cas, l’extrait choisi doit avoir un ton plutôt lent et narratif. 

Une interview que j’ai choisi de traduire en entier est celle de Marie Darrieussecq. Tout était passionnant. De son goût pour l’histoire des femmes à l’époque d’Anne Boleyn à son lien avec le théâtre, tout.

Après avoir été impressionné par l’intelligence, l'imagerie et de la métaphore intense nature de son interview. Avoir en plus l’occasion de rencontrer Avoir en plus l’occasion de rencontrer Marie Darrieussecq lors du vernissage a été l’opportunité de rencontrer celle que je connaissais qu’à travers ses interviews !

On dit souvent que choisir c’est renoncer. Choisir de traduire un extrait plutôt qu’un autre est une prise de position de la part du traducteur. C’est la possibilité pour lui de s’exprimer, lui qui s’efface totalement pour traduire avec le plus d’exactitude possible les propos de quelqu’un d’autre. Je remercie Mia Funk de m’avoir laissé cette liberté et j’espère que vous apprécierez nos traductions autant que nous avons apprécié leur composition ! 

Olivia Reulier étudie actuellement le droit et la philosophie à La Sorbonne. Avant cela, elle était dans la littérature «classe préparatoire» pendant deux ans.